Le Matin : Claudie Hunzinger invite forêts et animaux à sa table

Claudie Hunzinger est un nom de code que l’on se murmure à l’oreille. Un secret que Pon ne confie qu’aux gens qu’on aime. On prononce ces syllabes lumineuses et sifïlantes comme pour convoquer une fée vivant au fond des bois, une chamane dont les lecteurs seraient, partout autour du monde, les adeptes adorateurs. Désormais , il faut le partager, ce secret.
Son douzième roman, « Un chien à ma table », est en lice à la fois pour les Prix Femina, Médicis et Renaudot, après avoir fi guré sur la liste du Prix Giono et du Grand Prix du roman de l’Académie française. Rien que ça. C’est normal. Après un demi siècle de cheminement très personnel, in time, à la marge autant qu’en osmose unique avec la nature, l’art et les animaux, voilà que le sillon de Claudie Hunzinger rejoint celui de Phumanité tout entière. Sa voix, désormais que nous savons la nature et les animaux menacés, nous apparaît comme essentielle, désirable, exemplaire, elle qui semble avoir trouvé cette union avec la terre que nous tous avons perdue. Voilà donc Claudie Hunzinger dans l’air du temps, la preuve par son succès dans la course aux prix littéraires d’automne. Ce n’est que justice.

Le Matin Dimanche : un chien à ma table